À la redécouverte du patrimoine bâti de Cartierville
Marc-André Larouche
La mission qui anime la Société d’histoire d’Ahuntsic-Cartierville (SHAC) se décline par « histoire – patrimoine – documentation ». Notre but est que la connaissance des processus qui ont fait de notre arrondissement ce qu’il est aujourd’hui éclaire et enrichisse les discussions sur l’héritage que nous laisserons aux générations qui nous suivront.
Nous occupons des quartiers témoins de la présence des peuples autochtones, marqué par les débuts de la colonisation française. Ils sont aujourd’hui devenus certains des milieux de vie offrant la plus grande diversité culturelle au Québec. Notre territoire a été profondément transformé par d’importantes interventions humaines sur la rivière des Prairies : moulins, ponts, une centrale hydroélectrique avec ses murs de soutènement et gazoducs. Après avoir été longtemps celui de quelques noyaux villageois bien distincts, il a été caractérisé entre 1945 et 1965 par une urbanisation fulgurante et l’apparition d’autoroutes. Tout cela pose de nombreuses questions sur notre capacité à bien vivre ensemble, les éléments de notre culture commune et ceux, plus récents, qui l’interpellent. À cela s’ajoute les enjeux d’aménagement du territoire : logements, commerces, institutions, préservation de la nature ou réintroduction de couloirs de biodiversité dans nos quartiers les plus minéralisés et préservation du patrimoine bâti et naturel. C’est donc avec fierté et curiosité que nous découvrons avec vous les propositions de Marc-André Larouche élaborées sous la direction de Claudine Déom, professeure à l'École d'architecture de l’Université de Montréal. Nous souhaitons que les fruits de ce premier projet d’échanges avec des étudiants constituent le début d’une série de conversations intergénérationnelles entre citoyens passionnés d’histoire et futurs professionnels porteurs de changements dans leurs milieux respectifs. Jacques Lebleu Président Société d’histoire d’Ahuntsic-Cartierville |